Femmes africaines au cœur du festival
Les femmes africaines sont les vedettes de la nouvelle édition du Festival Tambour battant qui se tiendra à Genève du 26 au 30 novembre. Elles occuperont le devant de la scène avec des musiciennes confirmées venues de Guinée, de Madagascar, de Côte d’Ivoire, comme les mythiques Amazones ou la troublante Dobet Gnahoré. Et on ne verra qu’elles trois jours durant sur grand écran, où elles monopoliseront l’attention des cinéphiles.
A l’occasion de l’entrée d’une programmation cinéma dans ce festival traditionnellement dédié à la musique, les organisateurs innovent. Ils ont ainsi demandé à un jeune étudiant camerounais de la Haute Ecole d’art et de design de Genève de réaliser un court-métrage sur des femmes africaines établies au bout du lac Léman. Un lac qui, si l’on en croit une femme du Burundi filmée dans ce documentaire, présente quelques similitudes avec le lac Tanganyika…
Paulin Tadadjeu Dadjeu s’est donc mis à la recherche de ces migrantes pour réaliser Un regard sur la femme africaine, sa place dans la cité, ici et là-bas. Un documentaire de 45 minutes qui donne la parole à sept personnes. Face à la caméra, et dans leur intérieur riche en souvenirs de leur pays d’origine, elles témoignent en toute simplicité de leur condition d’Africaine dans une ville internationale, certes, mais où il n’est pas toujours simple de trouver des repères.
«Il y avait un risque de ne présenter qu’une élite de femmes qui s’étaient bien intégrées parce qu’elles avaient de la culture, ou parce qu’elles gravitaient dans des milieux internationaux» relève Paulin Tadadjeu Dadjeu. «Or, ce n’est pas ça, la réussite! La coiffeuse, elle aussi, est parvenue à bien vivre à Genève, comme la collégienne ou l’infirmière.»
A tour de rôle, ces dames content leurs premiers jours en Suisse, le froid ambiant, et pas seulement celui de l’hiver, leurs engagements dans diverses associations. Elles évoquent leurs deux patries et parfois, aussi, leur envie de retour en Afrique.
Festival Tambour battant, du 26 au 30 novembre au Théâtre de l’Alhambra, projection du court-métrage samedi à 14h au CAC Voltaire, suivi d’un débat et de témoignages. Tout le programme du Festival sur Tambourbattant.org
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