Articles

Description et culture de la Vallisneria Aethiopica

La vallisnérie Vallisneria Aethiopica a été décrite deux fois dans l’histoire des plantes, mais c’est la deuxième proposition de l’autrichien Eduard Fenzl (1808-1879) qui sera retenue dans la publication Sitzungsberichte der Kaiserlichen Akademie der Wissenschaften. Mathematisch-naturwissenschaftliche Classe. Abteilung I en février 1865. C’est ce même auteur auquel on attribuait une première description (invalidée par ce même Fenzl) dans le Flora, oder (Allgemeine) Botanischer Zeitung. Regensberg, Jena en mai 1844.

Plante aquatique

Vallisneria Aethiopica

On se reportera à cette photo pour se faire une idée du biotope de vie de la Vallisneria Aethiopica. Le nom d’espèce transpose l’origine géographique à l’Éthiopie et, accessoirement, le Soudan actuel. L’holotype de la description de 1865 avec des plants du Nord-Afrique tropicale est exprimé ainsi : « in Nilo albo ad insulam Mahabali, in territorio Aethiopum Schiluk« , c’est à dire en territoire Schiluk dans la péninsule de Mahabali, du grand lac africain Tanganyika.

En raison de l’origine très particulière de la plante, on observera quelques précautions pour sa maintenance : eau basique impérative, eau dure à très dure et même un peu salée.

La Vallisneria Aethiopica vie dans son milieu naturel: le lac Tanganyika

Le milieu d’implantation de la Vallisneria Aethiopica est systématiquement turbide, l’eau est chargée en sédiment dans des zones où le courant (malgré que ce soit un lac) existe d’une manière sensible.

Atelier sur la sécurité alimentaire au Tanganyika

A Lubumbash, il a été constaté au cours de cet atelier, que la malnutrition est maintenant en baisse dans les territoires du Tanganyika grâce à la politique de relance de l’agriculture, lancée il y a deux ans.

La FAO (Food and Agriculture Organization des Nations Unies) et l’inspection de l’Agriculture du district du Tanganyika ont organisé pendant deux jours au centre catholique Neema de Kalemie, un atelier d’information et de récolte des données dans le cadre de la sécurité alimentaire à travers les six territoires du Tanganyika.

César Kasongo, inspecteur de l’Agriculture, pêche et élevage du Tanganyika et Mme Nelly Kagola, expert de la FAO venue de Kinshasa, ont animé les travaux de cet atelier qui a connu la participation de délégués d’Organismes internationaux (OCHA, PAM, UNICEF), d’inspecteurs de l’Agriculture Pêche et Élevage de tous les territoires, de responsables des services des Affaires sociales, du Développement rural et de la Santé publique du district du Tanganyika.

M. César Kasongo a indiqué qu’au cours de cet atelier, un accent particulier a été mis sur la nécessité de lutter contre la malnutrition.

Il a été constaté à cette occasion, que la malnutrition est maintenant en baisse dans les territoires du Tanganyika grâce à la politique de la relance de l’agriculture.

La FAO a été sollicitée pour continuer à soutenir le secteur de l’agriculture, pêche et élevage dans le district du Tanganyika.

Franck Maës: nouvel artiste du Restaurant Tanganyika

Un nouvel artiste peintre expose au Restaurant Tanganyika, votre restaurant africain à Paris. Il s’agit de Franck Maës. Voici ci après un aperçu de son immense talent.

Franck Maës: nouvel artiste du Restaurant Tanganyika

Franck Maës: nouvel artiste du Restaurant Tanganyika

Franck Maës, artiste peintre

Franck Maës, artiste peintre

A voir dans votre restaurant africain à Paris

A voir dans votre restaurant africain à Paris

Jane Goodall, une lady de la nature

Il y a cinquante ans, Jane Goodall partait étudier les chimpanzés en Tanzanie. Elle se bat maintenant pour l’environnement. Portrait.

Jane Goodall était à Paris lundi pour un débat sur la biodiversité avec Yves Coppens.

Jane Goodall était à Paris lundi pour un débat sur la biodiversité avec Yves Coppens.

Avec sa voix fluette et ses cheveux blancs sagement noués, Jane Goodall, 76 ans, ressemble à une douce lady anglaise. Pourtant, c’est une aventurière, défenseure infatigable de la nature, qui passe « 300 jours par an à travers le monde pour éveiller les consciences ».

Dans la jungle avec sa mère
Il y a cinquante ans, le 14 juillet 1960, elle débarque avec sa tente au Tanganyika, l’actuelle Tanzanie, pour étudier les chimpanzés sous la houlette du professeur Louis Leakey, également mentor de Dian Fossey. « Les autorités refusaient que je reste seule dans la jungle, j’ai donc été accompagnée par ma mère », raconte-t-elle, amusée. Elle y restera jusqu’en 1986.

Des singes rendus plus humains
Par sa méthode d’observation des grands singes, fondée sur l’empathie, elle fait une découverte qui brouille la frontière des espèces: les chimpanzés peuvent fabriquer des outils et avoir des sentiments. « Les scientifiques connaissaient déjà les similitudes biologiques entre l’homme et le singe, mais pas l’aspect psychologique, explique Jane Goodall. Pour eux, seuls les humains peuvent avoir une personnalité. »

« La toile de la vie nous soutient »
Au delà des grands singes, la scientifique aide les populations locales à se développer sans piller la nature. De passage à Paris, elle alerte sur la crise de la biodiversité. « Je préfère parler de la toile de la vie : si on tire un fil, on détruit tout. C’est important de faire comprendre aux gens que c’est cette toile qui nous soutient. »

Sensibiliser la jeunesse
Jane Goodall a aussi lancé un programme d’éducation pour les enfants : 150 000 groupes se sont formés dans 120 pays. « Les gens s’inquiètent pour la planète, mais se sentent impuissants, analyse Jane Goodall. Mais si des millions de personnes éteignent le robinet, leur ordinateur, nettoient une rivière… cela fait une différence. »

Bio express
• 1934 : naissance à Londres.
• 1960 : début de ses recherches en Afrique.
• 1965 : doctorat d’éthologie à Cambridge.
• 1977 : création de l’institut Jane Goodall.
• 1991 : programme Roots and shoots pour les enfants
• 2002 : messager de la paix aux Nations-Unies.

Coup de chaud sur le lac Tanganyika

La température du lac Tanganyika, en Afrique de l’Est, a atteint un niveau record depuis 1.500 ans. Ce réchauffement pourrait menacer les réserves de poissons du lac, source de nourriture pour des millions de personnes.

Les eaux du plus grand lac du rift africain, qui est aussi l’un des plus profonds du monde, ont atteint 26°C en surface, une température moyenne inégalée depuis 1.500 ans, selon des chercheurs qui ont foré les sédiments du lac Tanganyika. Au cours du 20ème siècle le lac a connu une alternance de périodes plus froides et d’autres plus chaudes mais il n’a jamais connu un changement aussi important, analysent Jessica Tierney, James Russell (University of Arizona), Andrew Cohen (Brown University) et leurs collègues.

Bordé par le Burundi, la République Démocratique du Congo, la Zambie et la Tanzanie, le lac Tanganyika est une source d’eau et de nourriture pour dix millions de personnes vivant dans quatre pays très pauvres. Chaque année plus de 200.000 tonnes de poissons, dont la sardine d’eau douce Limnothrissa miodon, sont pêchées dans le lac. Si l’intensité de la pêche fait baisser les stocks de poissons dans le lac, elle n’est pas la seule responsable, selon Tierney et ses collègues. Le réchauffement y participe.

Moins de brassage des eaux

Très profond (jusqu’à 1.470 mètres), le lac Tanganyika est divisé en plusieurs strates, expliquent les chercheurs. La grande majorité des espèces vit en surface, dans les 100 premiers mètres. En-dessous, l’oxygène se fait de plus en plus rare, à tel point que les profondeurs du lac sont totalement dépourvues d’oxygène. Un brassage des eaux permet aux nutriments de remonter vers la surface. Or l’augmentation de la température de surface, en modifiant la densité des eaux, rend ce brassage plus difficile. Plus de vent est alors nécessaire pour permettre aux nutriments de remonter, analysent les chercheurs.

De plus les sédiments révèlent un lien entre la température et la production d’algues dans le lac, les périodes de réchauffement s’accompagnant d’une baisse de la productivité biologique, précisent les chercheurs. Leurs travaux, publiés dans la revue Nature Geoscience (AOP, 16 mai 2010), confirment le rôle du réchauffement climatique dans la baisse de productivité biologique du lac –hypothèse émise en 2003 par une précédente étude.

Repeupler le Lac Tanganyika en restaurant l’écosystème

L’ONG locale M’leci mène, depuis 2 ans dans le territoire de Fizi, un projet consistant à repeupler le lac Tanganyika par les espèces des poissons à travers la restauration de la végétation aquatique. Le projet touche à sa fin.

Le projet, dénommé «La repopulation du Lac Tanganyika par la restauration de l’écosystème lacustre», est financé à hauteur de 40000€ par l’Organisation internationale pour la conservation de la nature (IUCN).

Dans le cadre de ce projet, quelques résultats ont été obtenus :
– un parc de roseaux, qui s’étend jusqu’à 10 mètres de la cote sur les eaux du lac en territoire de Fizi, dans la partie centrale du lac ;
– repiquage de plusieurs milliers de fausses cannes, mais 5000 seulement résistent dans les eaux, dans le village de Talama ;
– des poissons, appelés localement « Ngorogo », « Shekele » et le « Mkeke », réapparaissent même en pleine journée, à Mwayenga, à Karamba et à Dine.

Ces poissons avaient disparus depuis des années pour plusieurs raisons, selon le coordonnateur de M’leci, Lucien Mabi:
– manque de maternité et d’habitat,
– coupe de la végétation aquatique,
– pêche non réglementée.

Grâce au financement de IUCN – Hollande, 60 Kilomètres sur les 350 des abords du lac à Fizi ont été reboisés. Près de 10000 plants repiqués sur les collines surplombant les villages riverains de Kazimiya, Yungu, Talama, Karamba et Kibanga, dans le cadre de lutte contre les changements climatiques.

D’où, l’ONG M’leci poursuit ses campagnes de sensibilisation auprès de toutes les couches de la population locale. Ces personnes sont ensuite regroupées en 14 comités de plantation et de surveillance. Après la cité de Baraka la semaine dernière, cette activité de sensibilisation se poursuit du coté nord de Baraka jusqu’à Makobola.

Visite guidée au cœur du Burundi

Tôt dans la matinée du dimanche, le président Burundais a entamé sa première visite guidée dans la région du Rumonge. C’est un long cortège de voiture 4×4 avec à son bord la délégation djiboutienne, qui a fait le voyage jusqu’à la plantation de palmiers de Rumonge, située à 80 km de la capitale. L’objectif de cette visite était d’exposer aux autorités djiboutiennes, le savoir faire des Burundais dans l’exploitation des palmiers dit  » palmier à huile « .

Rumonge se trouve à proximité du lac Tanganyika. Sa population s’élève à environ 50 000 habitants. L’importance économique de cette région provient du lac Tanganyika et de la fertilité de son sol. On pratique la pêche dont les poissons sont revendus dans différentes régions du Burundi. En ce qui concerne les paysages, Rumonge offre les plus beaux du Burundi. La verdure y est luxuriante, et admirable. Les palmiers sont omniprésents dans le décor.

En effet, ces palmiers à huile sont bien différents de nos palmiers dattiers. Les palmiers burundais produisent une graine rouge et dure, qui après traitement, donne une huile de haute qualité. Le palmier dattier djiboutien, lui, consomme beaucoup moins d’eau par rapport à son cousin, et produit un fruit directement comestible.

La délégation djiboutienne a été accueillie en grande pompe dans la grande pépinière des palmiers de Rumonge, un accueil aux sons des tambours et des chants de groupes folkloriques. Les agronomes qui gèrent la plantation ont expliqué aux VIP djiboutiens la particularité du palmier à huile. Ces agronomes travaillent sur deux programmes : le renouvellement des palmiers, et la distribution des graines de semence dans toutes les régions du pays. Il faut savoir que les graines pour la semence du palmier burundais sont importées depuis la Côte d’Ivoire et la Malaisie. L’arbre ne se développe pas de manière autonome au Burundi, il vieillit après plusieurs années de production.

La raison est que les agronomes burundais ne maîtrisent pas encore la pollinisation de l’arbre, c’est un processus compliqué. Par la suite, le cortège s’est déplacé pour visiter une usine de transformation des graines mûres en huile. Les burundais maitrisent remarquablement la transformation de cet arbre en huile, toutes les régions possèdent des usines artisanales gérées par les populations locales.

Après l’agriculture, le président Guelleh a été convié à visiter un site touristique exceptionnel, un complexe hôtelier flambant neuf situé à Sega Resha.

A Saga Resh (située au bord du lac Tanganyika), on y trouve de nombreuses plages, de beaux paysages, de belles montagnes, des hôtels. L’hôtel Royal Impérial, est le grand et bel hôtel du sud du Burundi, il est bâtit dans un style moderne avec un esthétisme recherché, avec de nombreuses chambres : il accueille de nombreux touristes internationaux. Il existe aussi d’autres hôtels de plus petite taille. Cette longue journée était destinée à monter aux autorités djiboutiennes l’énorme potentiel touristique du Burundi. D’ailleurs à ce titre, le Burundi a avait savoir, son souhait de profiter l’expérience djiboutienne dans le développement du secteur Hôtelier.

Projet de reboisement de 80000 hectares le long du Lac Tanganyika

Le ministre de l’Agriculture Norbert Basengezi a installé vendredi à Kalemie, au Nord-Katanga, le bureau de l’Unité de coordination du lac Tanganyika. Il s’agit d’un projet international financé par l’African Development Bank, visant la protection de ce lac et la promotion des territoires riverains.

En plus du reboisement le long du lac, l’Unité de coordination du Lac Tanganyika devra également construire 20 écoles, 15 centres de santé publique, 45 latrines et 400 kilomètres de route de desserte agricole au bénéfice des populations riverains du Lac Tanganyika. Aussi, l’un des objectifs du projet sera de moderniser la pêche pour augmenter la production de poisson, de 57 000 tonnes actuellement, à 80 000 tonnes. Cette modernisation passe aussi par la lutte contre la sédimentation du lac.

10 millions de personnes concernées par le projet
Ce projet intervient plus d’un mois après la tenue d’une conférence ministérielle en août dernier à Uvira (Sud-Kivu) sur la gestion commune du Lac Tanganyika. Une rencontre qui avait réuni les ministres des quatre pays en charge de l’Agriculture, la pêche et l’élevage. C’est à cette occasion que les gouvernements de la République Démocratique du Congo, du Burundi, de la Tanzanie et de la Zambie avaient annoncé le lancement de ce projet que finance la Banque Africaine de Développement à hauteur de 80 millions d’euros. La rencontre d’Uvira avait alors servi à l’harmonisation entre les quatre pays de leurs politiques respectives sur la gestion des ressources du Lac Tanganyika. Selon les estimations, environs 10 millions de personnes riveraines dépendent quotidiennement des produits du lac Tanganyika. De plus, faire face à la surexploitation des ressources halieutiques du lac et à la pollution reste une priorité.

« Kalemie, don du Tanganyika »
Indépendamment de la démarche politique, à Kalemie, la société civile et les organisations non gouvernementales nationales et internationales s’étaient également lancées dans la recherche de solutions pour une meilleure gestion des ressources du Lac Tanganyika menacé par ailleurs par le déboisement. Dans cet ordre d’idée, à l’initiative de l’ONG Slow Food Tanganyika, et en partenariat avec les services publics locaux de l’environnement, de l’agriculture et du tourisme, une campagne de reboisement du littoral du lac Tanganyika a été lancée en Avril 2009 à Kalemie. L’objectif étant de lutter contre l’avancée du lac sur la côte à cause du déboisement de celle-ci. Toutes les communautés locales étaient appelées à collaborer à ce projet. Avant cette campagne, au mois de février, un atelier sur la gestion des ressources du lac Tanganyika avait été organisé à l’initiative de la même ONG (Slow Food Tanganyika). Une rencontre qui avait pour objectif de mettre au point un plan de développement pouvant faire de Kalemie « un don de Tanganyika » comme l’Égypte est le don du Nil. Une centaine de participants venus de toutes les couches sociales et professionnelles y avaient pris part. Deux gros problèmes à résoudre étaient identifiés: le déboisement et la pollution du lac.

Carte postale du Lac Tanganyika
Le Lac Tanganyika est l’un des grands lacs d’Afrique. Il est le deuxième sur le continent du point de vue de la surface, après le lac Vitoria, et deuxième également au monde du point de vue du volume et de la profondeur après le lac Baïkal en Russie. Il est le plus poissonneux du monde. Ce lac tire son nom d’une langue de la région, le kibembe, et s’appelait « Etanga’ya ‘nia », qui signifie « lieu de mélange ». Deux Européens, Richard Francis Burton et John Hanning, le découvrirent en 1858. D’une superficie de 32 900 km², le Lac Tanganyika s’étend sur 673 km2 le long de la frontière de la Tanzanie (à l’est) et de la République Démocratique du Congo (à l’ouest) ; son extrémité nord sépare ces deux pays du Burundi, son extrémité sud les sépare de la Zambie. On retrouve à l’ouest (du côté congolais) les monts Mitumba. Il fait partie du bassin du fleuve Congo. Le 5 décembre 2005, un violent séisme, d’une magnitude de 7,5 sur l’échelle ouverte de Richter, a provoqué des dégâts et fait quelques victimes côté congolais. L’épicentre de ce séisme se situait sous le lac à une profondeur de 10 kilomètres.

Par ailleurs, ce lac est très réputé pour le nombre important de ses espèces endémiques. Pas moins de 250 espèces de poissons cichlidés et 150 espèces de non-cichlidés coexistent, dont la plupart vivent le long de la côte jusqu’à environ 180 mètres de profondeur.

La plus grande part de la biomasse se situe dans la zone pélagique et est dominée par six espèces: deux espèces de sardines du Tanganyika et quatre espèces de Lates. La quasi-totalité des espèces de cichlidés est endémique et plusieurs sont appréciées comme poissons d’aquarium. Enfin, le Lac Tanganyika est aussi connu pour la limpidité exceptionnelle de ses eaux, celles-ci permettant une visibilité atteignant les 25 mètres. Et ses eaux sont d’une extrême richesse minérale.

Un aperçu peu réjouissant du changement climatique en Afrique

Si les nouveaux rapports et estimations concernant l’impact du changement climatique ne manquent pas, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) conserve en la matière une position d’autorité.

L’édition 2009 de l’Étude sur la situation économique et sociale dans le monde, un rapport publié chaque année par le Département des Affaires économiques et sociales des Nations Unies, est consacrée à la question du changement climatique. Certains effets importants du changement climatique dans différents pays africains y sont présentés sous la forme d’un guide accessible et quelque peu troublant, réalisé à partir des rapports du GIEC.

Voici ici un aperçu des grandes lignes de ce guide.

Sécurité alimentaire

Afrique du Nord, du Maroc à l’Egypte

D’ici 2100, la production agricole pourrait subir des pertes correspondant à entre 0,4 et 1,3 pour cent du Produit intérieur brut (PIB) moyen.

Égypte: d’ici 2050, les hausses des températures risquent de provoquer une baisse de la production de diverses cultures céréalières, allant de 11 pour cent pour le riz à 28 pour cent pour le soja.

D’après les prévisions, les précipitations devraient décliner, ce qui aurait une incidence sur le débit du Nil, tandis qu’une hausse du niveau de la mer affecterait la production alimentaire dans le delta du Nil.

Afrique de l’Ouest

D’ici 2100, la région pourrait subir des pertes agricoles représentant deux à quatre pour cent de son PIB moyen. La hausse des températures moyennes annuelles à l’échelle planétaire provoquerait un réchauffement des mers, qui affecterait les activités de pêche dans le nord-ouest de l’Afrique.

Golfe de Guinée : Les activités de pêche et d’aquaculture des lagunes sont menacées par la destruction des plages qui délimitent les lagunes côtières, car ces barrières naturelles très peu élevées ne résisteraient pas à la hausse du niveau de la mer. La modification des régimes pluviométriques pourrait en outre affecter la quantité d’eau présente dans les cours d’eau qui alimentent les lagunes.

Guinée : Entre 17 et 30 pour cent des rizières existantes pourraient être inondées de façon permanente d’ici 2050.

Bénin et Côte d’Ivoire : Les inondations risquent d’entraîner la salinisation des terres du littoral, ce qui représente une menace pour la production d’huile de palme et de noix de coco.

Afrique de l’Est

D’après les prévisions, les précipitations devraient augmenter dans certaines zones de la région. La vie végétale et animale du Lac Tanganyika pourrait être réduite d’environ 20 pour cent, et les rendements de la pêche risquent de diminuer de 30 pour cent.

Au Kenya, une hausse d’un mètre du niveau de la mer pourrait affecter la production de mangues, de noix de cajou et de noix de coco, provoquant des pertes de près de 500 millions de dollars par an.

Du côté des effets positifs du changement climatique, on peut citer les hautes terres d’Éthiopie, où la saison de croissance est susceptible d’être allongée par les effets combinés de la hausse des températures et de l’amélioration des précipitations.

Afrique australe

Les phénomènes El Niño – augmentation des températures des eaux de surface de l’Océan Pacifique central et oriental – risquent de devenir plus fréquents, ce qui perturberait les précipitations et provoquerait indirectement une baisse sensible de la production de maïs.

En revanche, en raison de l’augmentation des températures et du niveau des précipitations, la saison de croissance pourrait durer plus longtemps dans certaines zones de l’Afrique australe, comme le Mozambique.

Afrique du Sud : La production céréalière sud-africaine, qui est la plus importante d’Afrique, pourrait voir ses recettes nettes baisser de 90 pour cent d’ici 2100.

Ressources en eau

Afrique du Nord

Le nombre de personnes concernées par le stress hydrique pourrait augmenter d’ici 2055, en particulier en Egypte, où, dans un contexte de forte croissance démographique – la population devrait atteindre entre 115 et 179 millions d’ici 2050 – les besoins en eau seront sans doute de plus en plus importants, du fait de la hausse des températures.

Afrique de l’Est et de l’Ouest

Selon les prévisions, les précipitations devraient augmenter dans ces régions, ce qui conduirait à la multiplication des sécheresses dans l’est du continent, et des inondations dans l’ouest.

Afrique australe

Dans la région, des zones étendues subissent déjà des pénuries d’eau ou doivent lutter contre la désertification croissante liée à l’aridité du climat. On peut donc s’attendre à ce que le nombre de personnes confrontées au stress hydrique augmente d’ici 2055, du fait de l’irrégularité ou du déclin des précipitations.

Santé

Afrique de l’Ouest

Bonne nouvelle ! D’ici 2050 et au-delà, une grande partie de l’ouest du Sahel sera probablement devenue impropre à la transmission du paludisme.

Afrique de l’Est

D’après des études portant sur les parasites, les hautes terres d’Éthiopie, le Kenya, le Rwanda et le Burundi, qui sont pour l’instant épargnés par le paludisme, pourraient subir de modestes incursions du parasite d’ici 2050, et devenir totalement propices à la transmission de la maladie d’ici 2080.

Dans certaines régions de Somalie, qui présentent actuellement de faibles taux de paludisme, la prévalence de cette maladie pourrait fortement augmenter.

Les épidémies de fièvre de la Vallée du Rift – qui ont été particulièrement importantes lors de l’événement El Niño de 1997-1998 en Afrique de l’Est, et qui sont liées aux inondations – pourraient devenir plus fréquentes et toucher des zones plus étendues, en raison de la multiplication des événements El Niño.

Afrique australe

Le paludisme risque de toucher des zones de plus en plus nombreuses. On prévoit en effet une expansion vers le sud de la zone de transmission, qui affecterait le Zimbabwe et l’Afrique du Sud.

Certaines parties des hautes terres de l’Angola, où les cas de paludisme sont aujourd’hui relativement rares, pourraient devenir tout à fait propices à la transmission de la maladie d’ici les années 2080.

Semaine sous le signe de l'Afrique au clos du Vivier

Quelque 120 enfants du centre de loisirs du Clos du Vivier, à Gradignan, ont découvert les richesses de l’Afrique. Après un atelier cuisine pour déguster des congolais, et la réalisation de chorégraphies typiques, hier matin, l’heure était à la confection de masques. Au programme de cette matinée : paillettes, gommettes, peintures feutres et plumes colorées pour orner les déguisements. Il y en avait partout, sur les masques, les tables et les visages.

Parmi le groupe des coccinelles, c’est-à-dire les bambins âgés de 6 ans, Adrien, gradignanais, était ravi de cette activité : « Je connaissais les masques parce que j’ai des livres sur l’Afrique et j’ai des jeux informatiques où il faut en retrouver mais j’en avais jamais porté. » De son côté, Orégane a opté pour un masque plus féminin à dominante pourpre, avec plein de paillettes, pour assortir à sa tenue. Et Victor, plus timide, a préféré faire dans la simplicité.

Pour l’occasion, les animateurs ont aussi donné de leur personne : l’une d’eux danse sur les rythmes tandis que Quentin s’est vêtu d’une peau de tigre, malgré la chaleur.

Finir en beauté

Aujourd’hui, la semaine à thème se termine. Pour célébrer l’événement, l’équipe d’animation propose une journée surprise. Le matin, des contes africains seront racontés aux plus petits, et l’après-midi, le centre se parera une dernière fois de ces habits africains : décorations typiques, avec défilé des enfants en costumes, boom « pour satisfaire les plus grands » et des activités autour de l’eau, « parce que ça devient indispensable avec cette chaleur ! », précise le directeur du centre de loisirs, Joël Seguin.

Pour cela, le site a d’ailleurs tout les équipements nécessaires : on y trouve une piscine réservée au Clos du Vivier et un parcours d’accrobranche pour s’amuser à l’ombre des végétaux. Le centre reste ouvert jusqu’à la rentrée scolaire, le 2 septembre.

Par SudOuest.com