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Atelier sur la sécurité alimentaire au Tanganyika

A Lubumbash, il a été constaté au cours de cet atelier, que la malnutrition est maintenant en baisse dans les territoires du Tanganyika grâce à la politique de relance de l’agriculture, lancée il y a deux ans.

La FAO (Food and Agriculture Organization des Nations Unies) et l’inspection de l’Agriculture du district du Tanganyika ont organisé pendant deux jours au centre catholique Neema de Kalemie, un atelier d’information et de récolte des données dans le cadre de la sécurité alimentaire à travers les six territoires du Tanganyika.

César Kasongo, inspecteur de l’Agriculture, pêche et élevage du Tanganyika et Mme Nelly Kagola, expert de la FAO venue de Kinshasa, ont animé les travaux de cet atelier qui a connu la participation de délégués d’Organismes internationaux (OCHA, PAM, UNICEF), d’inspecteurs de l’Agriculture Pêche et Élevage de tous les territoires, de responsables des services des Affaires sociales, du Développement rural et de la Santé publique du district du Tanganyika.

M. César Kasongo a indiqué qu’au cours de cet atelier, un accent particulier a été mis sur la nécessité de lutter contre la malnutrition.

Il a été constaté à cette occasion, que la malnutrition est maintenant en baisse dans les territoires du Tanganyika grâce à la politique de la relance de l’agriculture.

La FAO a été sollicitée pour continuer à soutenir le secteur de l’agriculture, pêche et élevage dans le district du Tanganyika.

Jane Goodall, une lady de la nature

Il y a cinquante ans, Jane Goodall partait étudier les chimpanzés en Tanzanie. Elle se bat maintenant pour l’environnement. Portrait.

Jane Goodall était à Paris lundi pour un débat sur la biodiversité avec Yves Coppens.

Jane Goodall était à Paris lundi pour un débat sur la biodiversité avec Yves Coppens.

Avec sa voix fluette et ses cheveux blancs sagement noués, Jane Goodall, 76 ans, ressemble à une douce lady anglaise. Pourtant, c’est une aventurière, défenseure infatigable de la nature, qui passe « 300 jours par an à travers le monde pour éveiller les consciences ».

Dans la jungle avec sa mère
Il y a cinquante ans, le 14 juillet 1960, elle débarque avec sa tente au Tanganyika, l’actuelle Tanzanie, pour étudier les chimpanzés sous la houlette du professeur Louis Leakey, également mentor de Dian Fossey. « Les autorités refusaient que je reste seule dans la jungle, j’ai donc été accompagnée par ma mère », raconte-t-elle, amusée. Elle y restera jusqu’en 1986.

Des singes rendus plus humains
Par sa méthode d’observation des grands singes, fondée sur l’empathie, elle fait une découverte qui brouille la frontière des espèces: les chimpanzés peuvent fabriquer des outils et avoir des sentiments. « Les scientifiques connaissaient déjà les similitudes biologiques entre l’homme et le singe, mais pas l’aspect psychologique, explique Jane Goodall. Pour eux, seuls les humains peuvent avoir une personnalité. »

« La toile de la vie nous soutient »
Au delà des grands singes, la scientifique aide les populations locales à se développer sans piller la nature. De passage à Paris, elle alerte sur la crise de la biodiversité. « Je préfère parler de la toile de la vie : si on tire un fil, on détruit tout. C’est important de faire comprendre aux gens que c’est cette toile qui nous soutient. »

Sensibiliser la jeunesse
Jane Goodall a aussi lancé un programme d’éducation pour les enfants : 150 000 groupes se sont formés dans 120 pays. « Les gens s’inquiètent pour la planète, mais se sentent impuissants, analyse Jane Goodall. Mais si des millions de personnes éteignent le robinet, leur ordinateur, nettoient une rivière… cela fait une différence. »

Bio express
• 1934 : naissance à Londres.
• 1960 : début de ses recherches en Afrique.
• 1965 : doctorat d’éthologie à Cambridge.
• 1977 : création de l’institut Jane Goodall.
• 1991 : programme Roots and shoots pour les enfants
• 2002 : messager de la paix aux Nations-Unies.

Coup de chaud sur le lac Tanganyika

La température du lac Tanganyika, en Afrique de l’Est, a atteint un niveau record depuis 1.500 ans. Ce réchauffement pourrait menacer les réserves de poissons du lac, source de nourriture pour des millions de personnes.

Les eaux du plus grand lac du rift africain, qui est aussi l’un des plus profonds du monde, ont atteint 26°C en surface, une température moyenne inégalée depuis 1.500 ans, selon des chercheurs qui ont foré les sédiments du lac Tanganyika. Au cours du 20ème siècle le lac a connu une alternance de périodes plus froides et d’autres plus chaudes mais il n’a jamais connu un changement aussi important, analysent Jessica Tierney, James Russell (University of Arizona), Andrew Cohen (Brown University) et leurs collègues.

Bordé par le Burundi, la République Démocratique du Congo, la Zambie et la Tanzanie, le lac Tanganyika est une source d’eau et de nourriture pour dix millions de personnes vivant dans quatre pays très pauvres. Chaque année plus de 200.000 tonnes de poissons, dont la sardine d’eau douce Limnothrissa miodon, sont pêchées dans le lac. Si l’intensité de la pêche fait baisser les stocks de poissons dans le lac, elle n’est pas la seule responsable, selon Tierney et ses collègues. Le réchauffement y participe.

Moins de brassage des eaux

Très profond (jusqu’à 1.470 mètres), le lac Tanganyika est divisé en plusieurs strates, expliquent les chercheurs. La grande majorité des espèces vit en surface, dans les 100 premiers mètres. En-dessous, l’oxygène se fait de plus en plus rare, à tel point que les profondeurs du lac sont totalement dépourvues d’oxygène. Un brassage des eaux permet aux nutriments de remonter vers la surface. Or l’augmentation de la température de surface, en modifiant la densité des eaux, rend ce brassage plus difficile. Plus de vent est alors nécessaire pour permettre aux nutriments de remonter, analysent les chercheurs.

De plus les sédiments révèlent un lien entre la température et la production d’algues dans le lac, les périodes de réchauffement s’accompagnant d’une baisse de la productivité biologique, précisent les chercheurs. Leurs travaux, publiés dans la revue Nature Geoscience (AOP, 16 mai 2010), confirment le rôle du réchauffement climatique dans la baisse de productivité biologique du lac –hypothèse émise en 2003 par une précédente étude.

Repeupler le Lac Tanganyika en restaurant l’écosystème

L’ONG locale M’leci mène, depuis 2 ans dans le territoire de Fizi, un projet consistant à repeupler le lac Tanganyika par les espèces des poissons à travers la restauration de la végétation aquatique. Le projet touche à sa fin.

Le projet, dénommé «La repopulation du Lac Tanganyika par la restauration de l’écosystème lacustre», est financé à hauteur de 40000€ par l’Organisation internationale pour la conservation de la nature (IUCN).

Dans le cadre de ce projet, quelques résultats ont été obtenus :
– un parc de roseaux, qui s’étend jusqu’à 10 mètres de la cote sur les eaux du lac en territoire de Fizi, dans la partie centrale du lac ;
– repiquage de plusieurs milliers de fausses cannes, mais 5000 seulement résistent dans les eaux, dans le village de Talama ;
– des poissons, appelés localement « Ngorogo », « Shekele » et le « Mkeke », réapparaissent même en pleine journée, à Mwayenga, à Karamba et à Dine.

Ces poissons avaient disparus depuis des années pour plusieurs raisons, selon le coordonnateur de M’leci, Lucien Mabi:
– manque de maternité et d’habitat,
– coupe de la végétation aquatique,
– pêche non réglementée.

Grâce au financement de IUCN – Hollande, 60 Kilomètres sur les 350 des abords du lac à Fizi ont été reboisés. Près de 10000 plants repiqués sur les collines surplombant les villages riverains de Kazimiya, Yungu, Talama, Karamba et Kibanga, dans le cadre de lutte contre les changements climatiques.

D’où, l’ONG M’leci poursuit ses campagnes de sensibilisation auprès de toutes les couches de la population locale. Ces personnes sont ensuite regroupées en 14 comités de plantation et de surveillance. Après la cité de Baraka la semaine dernière, cette activité de sensibilisation se poursuit du coté nord de Baraka jusqu’à Makobola.

Morue et Gombos à l'Africaine

Préparation
1 nuit pour le dessalage de la morue + 20 min

Cuisson
20 à 30 min

Ingrédients
pour 2 personnes
Pour 200 grammes de morue, on compte :
– environ 30 gombos (petit légume vert, pointu et allongé)
– 3 petits oignons
– 3 gousses d’ail écrasées puis coupées en petits morceaux
– 1 boîte de tomates pelées
– Un piment antillais en parfait état (sinon le plat sera immangeable!)

Préparation
Faire dessaler la morue toute une nuit ou quelques heures, en laissant couler l’eau dans la bassine.

Préparation de la sauce
Faire revenir dans l’huile d’olive, les 2/3 des oignons émincés finement, la tomate et l’ail.

Faire revenir la morue à feu vif. La couper en gros dés et l’incorporer aux oignons. Continuer la cuisson à feu doux.

Pendant ce temps, faire cuire les gombos coupés en troncons, et le reste des oignons émincés, en les recouvrant d’eau. Poursuivre la cuisson, à feu moyen et à couvert, pendant 15 min.

Quand les gombos sont cuits, les mélanger à la sauce et à la morue, mettre le piment percé d’un trou d’aiguille, si l’on veut un peu de piquant, sinon en entier.

Continuer la cuisson quelques minutes, à feu plus ou moins vif.

Pour les accros au piment, vous pouvez ajouter une pointe de purée de piment antillais.

Cette recette est succulente, facile à réaliser et peu chère. La morue est un poisson très apprécié par la plupart des africains et des européens. Quelle que soit la façon dont il est cuisiné, il garde toujours sa saveur inégalée. Surtout, pour mieux apprécier ce plat, il faut l’accompagner de bananes Plantin cuites à l’eau ou frites. L’accompagner de riz, serait un sacrilège !!! Bon appétit.

Visite guidée au cœur du Burundi

Tôt dans la matinée du dimanche, le président Burundais a entamé sa première visite guidée dans la région du Rumonge. C’est un long cortège de voiture 4×4 avec à son bord la délégation djiboutienne, qui a fait le voyage jusqu’à la plantation de palmiers de Rumonge, située à 80 km de la capitale. L’objectif de cette visite était d’exposer aux autorités djiboutiennes, le savoir faire des Burundais dans l’exploitation des palmiers dit  » palmier à huile « .

Rumonge se trouve à proximité du lac Tanganyika. Sa population s’élève à environ 50 000 habitants. L’importance économique de cette région provient du lac Tanganyika et de la fertilité de son sol. On pratique la pêche dont les poissons sont revendus dans différentes régions du Burundi. En ce qui concerne les paysages, Rumonge offre les plus beaux du Burundi. La verdure y est luxuriante, et admirable. Les palmiers sont omniprésents dans le décor.

En effet, ces palmiers à huile sont bien différents de nos palmiers dattiers. Les palmiers burundais produisent une graine rouge et dure, qui après traitement, donne une huile de haute qualité. Le palmier dattier djiboutien, lui, consomme beaucoup moins d’eau par rapport à son cousin, et produit un fruit directement comestible.

La délégation djiboutienne a été accueillie en grande pompe dans la grande pépinière des palmiers de Rumonge, un accueil aux sons des tambours et des chants de groupes folkloriques. Les agronomes qui gèrent la plantation ont expliqué aux VIP djiboutiens la particularité du palmier à huile. Ces agronomes travaillent sur deux programmes : le renouvellement des palmiers, et la distribution des graines de semence dans toutes les régions du pays. Il faut savoir que les graines pour la semence du palmier burundais sont importées depuis la Côte d’Ivoire et la Malaisie. L’arbre ne se développe pas de manière autonome au Burundi, il vieillit après plusieurs années de production.

La raison est que les agronomes burundais ne maîtrisent pas encore la pollinisation de l’arbre, c’est un processus compliqué. Par la suite, le cortège s’est déplacé pour visiter une usine de transformation des graines mûres en huile. Les burundais maitrisent remarquablement la transformation de cet arbre en huile, toutes les régions possèdent des usines artisanales gérées par les populations locales.

Après l’agriculture, le président Guelleh a été convié à visiter un site touristique exceptionnel, un complexe hôtelier flambant neuf situé à Sega Resha.

A Saga Resh (située au bord du lac Tanganyika), on y trouve de nombreuses plages, de beaux paysages, de belles montagnes, des hôtels. L’hôtel Royal Impérial, est le grand et bel hôtel du sud du Burundi, il est bâtit dans un style moderne avec un esthétisme recherché, avec de nombreuses chambres : il accueille de nombreux touristes internationaux. Il existe aussi d’autres hôtels de plus petite taille. Cette longue journée était destinée à monter aux autorités djiboutiennes l’énorme potentiel touristique du Burundi. D’ailleurs à ce titre, le Burundi a avait savoir, son souhait de profiter l’expérience djiboutienne dans le développement du secteur Hôtelier.

Femmes africaines au cœur du festival

Les femmes africaines sont les vedettes de la nouvelle édition du Festival Tambour battant qui se tiendra à Genève du 26 au 30 novembre. Elles occuperont le devant de la scène avec des musiciennes confirmées venues de Guinée, de Madagascar, de Côte d’Ivoire, comme les mythiques Amazones ou la troublante Dobet Gnahoré. Et on ne verra qu’elles trois jours durant sur grand écran, où elles monopoliseront l’attention des cinéphiles.

A l’occasion de l’entrée d’une programmation cinéma dans ce festival traditionnellement dédié à la musique, les organisateurs innovent. Ils ont ainsi demandé à un jeune étudiant camerounais de la Haute Ecole d’art et de design de Genève de réaliser un court-métrage sur des femmes africaines établies au bout du lac Léman. Un lac qui, si l’on en croit une femme du Burundi filmée dans ce documentaire, présente quelques similitudes avec le lac Tanganyika…

Paulin Tadadjeu Dadjeu s’est donc mis à la recherche de ces migrantes pour réaliser Un regard sur la femme africaine, sa place dans la cité, ici et là-bas. Un documentaire de 45 minutes qui donne la parole à sept personnes. Face à la caméra, et dans leur intérieur riche en souvenirs de leur pays d’origine, elles témoignent en toute simplicité de leur condition d’Africaine dans une ville internationale, certes, mais où il n’est pas toujours simple de trouver des repères.

«Il y avait un risque de ne présenter qu’une élite de femmes qui s’étaient bien intégrées parce qu’elles avaient de la culture, ou parce qu’elles gravitaient dans des milieux internationaux» relève Paulin Tadadjeu Dadjeu. «Or, ce n’est pas ça, la réussite! La coiffeuse, elle aussi, est parvenue à bien vivre à Genève, comme la collégienne ou l’infirmière.»

A tour de rôle, ces dames content leurs premiers jours en Suisse, le froid ambiant, et pas seulement celui de l’hiver, leurs engagements dans diverses associations. Elles évoquent leurs deux patries et parfois, aussi, leur envie de retour en Afrique.

Festival Tambour battant, du 26 au 30 novembre au Théâtre de l’Alhambra, projection du court-métrage samedi à 14h au CAC Voltaire, suivi d’un débat et de témoignages. Tout le programme du Festival sur Tambourbattant.org