L’environnement est un sujet primordial pour la survie de la faune et de la flore dans la région du Tanganyika. C’est pour cela que votre restaurant africain à Paris Tanganyika vous invite à lire des articles sur ces sujets sensibles et complexes.

Altolamprologus calvus

L’Altolamprologus calvus est un poisson cichlidé endémique du Lac Tanganyika d’Afrique de l’Est. Il atteint une taille d’environ 14cm maximum. L’habitat est exclusivement constitué de biotope contenant des habitats rocheux sur les rives et les îles du lac. Ces poissons arpentent le décor rocheux toute la journée à la recherche de proies.

Il existe plusieurs morphes, en particulier plusieurs livrées de couleurs, entre la dominante bleue (photo représentative ci-dessus), mais aussi une forme mélanique noire et d’autres tournant autour du brun.

Altolamprologus calvus est un prédateur dans la nature et la forme de son corps a été adaptée afin de lui permettre d’entrer dans les fissures et les fentes de la rocaille du Lac Tanganyika pour se nourrir des œufs, des alevins et poissons de petite taille. Sa forme comprimée latéralement rend le poisson difficile à repérer sur la tête, ce qui lui donne un avantage dans le ratio des équilibres prédateur/proie. Il est également très bien armé, possède des écailles épaisses qui peuvent être hérissées vers les attaquants potentiels. Celles-ci peuvent causer des dommages réels avec leurs bords dentelés.

Ce poisson doit être installé dans une configuration d’aquarium reproduisant les conditions environnementales du biotope du Lac Tanganyika, avec des tas de pierres agencées pour former des grotte, ce hardscape remplissant une grande partie de l’aquarium.

L’eau sera typée grands lacs africains avec une température entre 24 à 27 °C, un pH basique de 7,2 à 8,8 pour une dureté élevée avec une eau douce dure et un GH minimum de 8 (maximum peu important, 20 par exemple). Afin de favoriser la reproduction de cette espèce, les poissons devraient être maintenus idéalement à pH 8,4 et GH 10.

Bien que territorial, il est généralement calme envers les autres poissons tant qu’ils … ne rentrent pas dans sa bouche! C’est un bon ajout à un aquarium communautaire écotypique du Lac Tanganyika. Toutefois, il a tendance à être assez timide, et devient quand même agressif ou très vigoureux avec certains cohabitants. Il est souhaitable d’éviter la présence de mbunas. Les Julidochromis, Neolamprologus, Cyprichromis et des poissons chats Synodontis du Tanganyika sont de bons choix. Il peut être maintenu comme une paire ou une colonie dans un aquarium de taille appropriée.

Le régime alimentaire des cichlidés chauves comme Altolamprologus calvus doit être basé sur des aliments carnés, vivants et congelés sont facilement acceptés. Ces poissons rechignent parfois les habituelles nourritures lyophilisées.

Le dimorphisme sexuel montre les mâles franchement plus grands et ont des nageoires plus longues et effilées que les femelles.

Restaurant poisson africian

Un poisson africain du Lac Tanganyika

Votre restaurant africain à Paris vous propose de découvrir la biodoversité du Lac Tanganyika et de profiter de toutes ses merveilles en respectant la nature. C’est aussi ça l’art africain !

Plaidoyer pour la conservation du lac Tanganyika

Le coordonnateur du Projet d’appui pour l’aménagement intégré du Lac Tanganyika (Prodap), Manara Kamitenga, a appelé ce vendredi 4 mars, la population à la protection de ce lac. Il envisage la plantation de près de trois millions d’arbres dans les sites de Kalemie, Uvira et Fizi pour lutter contre la dégradation du lac Tanganyika.

«Ce lac est l’un des plus riches en faune et contient 250 à 300 espèces de poisson dont plusieurs sont endémiques qu’on ne trouve nulle part au monde », a déclaré Manara Kamitenga.

Selon lui, la gestion irresponsable de l’environnement peut occasionner la disparition de certaines espèces des poissons.

Description et culture de la Vallisneria Aethiopica

La vallisnérie Vallisneria Aethiopica a été décrite deux fois dans l’histoire des plantes, mais c’est la deuxième proposition de l’autrichien Eduard Fenzl (1808-1879) qui sera retenue dans la publication Sitzungsberichte der Kaiserlichen Akademie der Wissenschaften. Mathematisch-naturwissenschaftliche Classe. Abteilung I en février 1865. C’est ce même auteur auquel on attribuait une première description (invalidée par ce même Fenzl) dans le Flora, oder (Allgemeine) Botanischer Zeitung. Regensberg, Jena en mai 1844.

Plante aquatique

Vallisneria Aethiopica

On se reportera à cette photo pour se faire une idée du biotope de vie de la Vallisneria Aethiopica. Le nom d’espèce transpose l’origine géographique à l’Éthiopie et, accessoirement, le Soudan actuel. L’holotype de la description de 1865 avec des plants du Nord-Afrique tropicale est exprimé ainsi : « in Nilo albo ad insulam Mahabali, in territorio Aethiopum Schiluk« , c’est à dire en territoire Schiluk dans la péninsule de Mahabali, du grand lac africain Tanganyika.

En raison de l’origine très particulière de la plante, on observera quelques précautions pour sa maintenance : eau basique impérative, eau dure à très dure et même un peu salée.

La Vallisneria Aethiopica vie dans son milieu naturel: le lac Tanganyika

Le milieu d’implantation de la Vallisneria Aethiopica est systématiquement turbide, l’eau est chargée en sédiment dans des zones où le courant (malgré que ce soit un lac) existe d’une manière sensible.

Jane Goodall, une lady de la nature

Il y a cinquante ans, Jane Goodall partait étudier les chimpanzés en Tanzanie. Elle se bat maintenant pour l’environnement. Portrait.

Jane Goodall était à Paris lundi pour un débat sur la biodiversité avec Yves Coppens.

Jane Goodall était à Paris lundi pour un débat sur la biodiversité avec Yves Coppens.

Avec sa voix fluette et ses cheveux blancs sagement noués, Jane Goodall, 76 ans, ressemble à une douce lady anglaise. Pourtant, c’est une aventurière, défenseure infatigable de la nature, qui passe « 300 jours par an à travers le monde pour éveiller les consciences ».

Dans la jungle avec sa mère
Il y a cinquante ans, le 14 juillet 1960, elle débarque avec sa tente au Tanganyika, l’actuelle Tanzanie, pour étudier les chimpanzés sous la houlette du professeur Louis Leakey, également mentor de Dian Fossey. « Les autorités refusaient que je reste seule dans la jungle, j’ai donc été accompagnée par ma mère », raconte-t-elle, amusée. Elle y restera jusqu’en 1986.

Des singes rendus plus humains
Par sa méthode d’observation des grands singes, fondée sur l’empathie, elle fait une découverte qui brouille la frontière des espèces: les chimpanzés peuvent fabriquer des outils et avoir des sentiments. « Les scientifiques connaissaient déjà les similitudes biologiques entre l’homme et le singe, mais pas l’aspect psychologique, explique Jane Goodall. Pour eux, seuls les humains peuvent avoir une personnalité. »

« La toile de la vie nous soutient »
Au delà des grands singes, la scientifique aide les populations locales à se développer sans piller la nature. De passage à Paris, elle alerte sur la crise de la biodiversité. « Je préfère parler de la toile de la vie : si on tire un fil, on détruit tout. C’est important de faire comprendre aux gens que c’est cette toile qui nous soutient. »

Sensibiliser la jeunesse
Jane Goodall a aussi lancé un programme d’éducation pour les enfants : 150 000 groupes se sont formés dans 120 pays. « Les gens s’inquiètent pour la planète, mais se sentent impuissants, analyse Jane Goodall. Mais si des millions de personnes éteignent le robinet, leur ordinateur, nettoient une rivière… cela fait une différence. »

Bio express
• 1934 : naissance à Londres.
• 1960 : début de ses recherches en Afrique.
• 1965 : doctorat d’éthologie à Cambridge.
• 1977 : création de l’institut Jane Goodall.
• 1991 : programme Roots and shoots pour les enfants
• 2002 : messager de la paix aux Nations-Unies.

Coup de chaud sur le lac Tanganyika

La température du lac Tanganyika, en Afrique de l’Est, a atteint un niveau record depuis 1.500 ans. Ce réchauffement pourrait menacer les réserves de poissons du lac, source de nourriture pour des millions de personnes.

Les eaux du plus grand lac du rift africain, qui est aussi l’un des plus profonds du monde, ont atteint 26°C en surface, une température moyenne inégalée depuis 1.500 ans, selon des chercheurs qui ont foré les sédiments du lac Tanganyika. Au cours du 20ème siècle le lac a connu une alternance de périodes plus froides et d’autres plus chaudes mais il n’a jamais connu un changement aussi important, analysent Jessica Tierney, James Russell (University of Arizona), Andrew Cohen (Brown University) et leurs collègues.

Bordé par le Burundi, la République Démocratique du Congo, la Zambie et la Tanzanie, le lac Tanganyika est une source d’eau et de nourriture pour dix millions de personnes vivant dans quatre pays très pauvres. Chaque année plus de 200.000 tonnes de poissons, dont la sardine d’eau douce Limnothrissa miodon, sont pêchées dans le lac. Si l’intensité de la pêche fait baisser les stocks de poissons dans le lac, elle n’est pas la seule responsable, selon Tierney et ses collègues. Le réchauffement y participe.

Moins de brassage des eaux

Très profond (jusqu’à 1.470 mètres), le lac Tanganyika est divisé en plusieurs strates, expliquent les chercheurs. La grande majorité des espèces vit en surface, dans les 100 premiers mètres. En-dessous, l’oxygène se fait de plus en plus rare, à tel point que les profondeurs du lac sont totalement dépourvues d’oxygène. Un brassage des eaux permet aux nutriments de remonter vers la surface. Or l’augmentation de la température de surface, en modifiant la densité des eaux, rend ce brassage plus difficile. Plus de vent est alors nécessaire pour permettre aux nutriments de remonter, analysent les chercheurs.

De plus les sédiments révèlent un lien entre la température et la production d’algues dans le lac, les périodes de réchauffement s’accompagnant d’une baisse de la productivité biologique, précisent les chercheurs. Leurs travaux, publiés dans la revue Nature Geoscience (AOP, 16 mai 2010), confirment le rôle du réchauffement climatique dans la baisse de productivité biologique du lac –hypothèse émise en 2003 par une précédente étude.

Repeupler le Lac Tanganyika en restaurant l’écosystème

L’ONG locale M’leci mène, depuis 2 ans dans le territoire de Fizi, un projet consistant à repeupler le lac Tanganyika par les espèces des poissons à travers la restauration de la végétation aquatique. Le projet touche à sa fin.

Le projet, dénommé «La repopulation du Lac Tanganyika par la restauration de l’écosystème lacustre», est financé à hauteur de 40000€ par l’Organisation internationale pour la conservation de la nature (IUCN).

Dans le cadre de ce projet, quelques résultats ont été obtenus :
– un parc de roseaux, qui s’étend jusqu’à 10 mètres de la cote sur les eaux du lac en territoire de Fizi, dans la partie centrale du lac ;
– repiquage de plusieurs milliers de fausses cannes, mais 5000 seulement résistent dans les eaux, dans le village de Talama ;
– des poissons, appelés localement « Ngorogo », « Shekele » et le « Mkeke », réapparaissent même en pleine journée, à Mwayenga, à Karamba et à Dine.

Ces poissons avaient disparus depuis des années pour plusieurs raisons, selon le coordonnateur de M’leci, Lucien Mabi:
– manque de maternité et d’habitat,
– coupe de la végétation aquatique,
– pêche non réglementée.

Grâce au financement de IUCN – Hollande, 60 Kilomètres sur les 350 des abords du lac à Fizi ont été reboisés. Près de 10000 plants repiqués sur les collines surplombant les villages riverains de Kazimiya, Yungu, Talama, Karamba et Kibanga, dans le cadre de lutte contre les changements climatiques.

D’où, l’ONG M’leci poursuit ses campagnes de sensibilisation auprès de toutes les couches de la population locale. Ces personnes sont ensuite regroupées en 14 comités de plantation et de surveillance. Après la cité de Baraka la semaine dernière, cette activité de sensibilisation se poursuit du coté nord de Baraka jusqu’à Makobola.

Les monstres destructeurs du Tanganyika

Le plus profond lac du monde, après le Baïkal, subit une catastrophe écologique, à la suite d’effets combinés du réchauffement climatique et de la surexploitation. Une situation emblématique de la difficulté des pays pauvres à mettre en place des solutions adéquates.

Les pêcheurs du Lac Tanganyika racontent craindre deux montres. Gustave est un crocodile géant qui a déjà dévoré plusieurs centaines d’entre eux. Ensuite, le plus cruel: un terrible serpent à plusieurs têtes qui aspire le lac, mange des tonnes de poissons et provoque des inondations lorsqu’il se fâche…

Les tribus de cette région qui borde le Congo, le Burundi, la Zambie et la Tanzanie sont réputées superstitieuses. Mais les peurs n’émanent en rien de leurs fantasques croyances…

Les paysans de la vallée de la Ruzizi, au Nord du bassin lacustre, se plaignent de plus en plus des « phénomènes étranges que même les sorciers n’arrivent plus à vaincre », me disaient-il au début de l’année, au détour d’une conversation.

Comme eux, les scientifiques constatent, données et démonstrations à l’appui, des perturbations. D’abord, l’importante baisse des poissons. Puis ici, les eaux qui montent, jusqu’à noyer les habitations des pêcheurs, et là, le lac qui s’assèche. Les conclusions des experts sont sans appel: l’augmentation globale de la température, qui affecte directement l’intensité des vents, la teneur en oxygène et les sels minéraux, semble à la base de ces variations imprévisibles des eaux et des êtres vivants – animaux et végétaux – habitant le Tanganyika.

Les alertes sont données régulièrement. Jean Marie Bukuru, inspecteur burundais des Forêts, avertit que certains poissons du lac, surtout ceux qui vivent dans les zones rocheuses ou sableuses, risquent de disparaître irréversiblement. Avec un impact désastreux sur l’économie et la vie sociale des pays concernés.

Désastre socio-économique. A Bujumbura par exemple, l’unique port du pays est en train de disparaître. Le lac s’est éloigné de plus de 100 mètres. En 2000 déjà, la profondeur du bassin portuaire n’était plus que de 4 mètres, contre 10 mètres quelques années auparavant. Dans ces conditions, l’accostage des bateaux devient problématique. Seule solution dans l’immédiat, selon les responsables du transport lacustre: draguer le sable et les alluvions pour récupérer une profondeur de 6 à 7 mètres.

« Malheureusement, rappelle l’un d’eux, Melchior Barantandikiye, aucune machine de dragage n’est disponible dans la région. La valeur de cette machine est estimée à 2 millions de dollars US et son acquisition s’avère indispensable ». Même situation dans les ports congolais: « les armateurs craignent d’enliser leurs navires qu’ils ne chargent désormais qu’à moitié », rapporte l’agence Syfia. Toute l’activité commerciale s’en trouve ainsi affectée.

Réchauffement climatique et suractivité socio-économique locale. Quelles sont les causes de cette dégradation de l’écosystème? Sont pointés du doigt le réchauffement climatique et la surexploitation humaine. La région demeure fort peu industrialisée, mais connaît une démographie galopante dans l’ensemble. La déforestation massive de la région du bassin ne serait pas étrangère à cette situation.

Le géographe Jean-Marie Sabushimike, de l’Université du Burundi, a réalisé un film illustrant les problèmes environnementaux. Il rajoute sur la liste des causes une augmentation démographique mal maîtrisée et de mauvaises pratiques agricoles. « Auparavant, explique-t-il, une zone tampon séparait le lac du reste des terres où les activités humaines pouvaient être entreprises. Ce n’est plus le cas. Aujourd’hui, les terres sont cultivées jusque sur les rives du lac ».

Projets à courte vue. Un problème qui exige, on le voit, des solutions plus ambitieuses. Comment investir dans des technologies et des pratiques sociales « durables », lorsque l’urgence est de nourrir une population affamée et croissante? Au début du mois d’octobre 2009, les autorités de la République Démocratique du Congo lançaient un projet de « modernisation et de protection du lac », dont le but était de reboiser les zones riveraines, mais surtout, paradoxalement, de produire 30 000 tonnes de poisson de plus que l’année dernière.

Ce projet est financé à près de 100 millions de dollars par la Banque Africaine de Développement. Selon un militant averti de l’association Slow Food Tanganyika, « nous avons la certitude qu’aucune considération écologique n’a été prise en compte dans le choix des technologies ni dans la conception globale du projet ».

Comme souvent, les projets ignorent la longue durée. Et dans l’ensemble, les logiques productives s’imposent largement dans la gestion du lac Tanganyika. Par manque de volontarisme des États, sans doute. Mais aussi parce que les technologies vertes restent quasi-inaccessibles pour nombre d’entrepreneurs locaux. A bientôt.

Projet de reboisement de 80000 hectares le long du Lac Tanganyika

Le ministre de l’Agriculture Norbert Basengezi a installé vendredi à Kalemie, au Nord-Katanga, le bureau de l’Unité de coordination du lac Tanganyika. Il s’agit d’un projet international financé par l’African Development Bank, visant la protection de ce lac et la promotion des territoires riverains.

En plus du reboisement le long du lac, l’Unité de coordination du Lac Tanganyika devra également construire 20 écoles, 15 centres de santé publique, 45 latrines et 400 kilomètres de route de desserte agricole au bénéfice des populations riverains du Lac Tanganyika. Aussi, l’un des objectifs du projet sera de moderniser la pêche pour augmenter la production de poisson, de 57 000 tonnes actuellement, à 80 000 tonnes. Cette modernisation passe aussi par la lutte contre la sédimentation du lac.

10 millions de personnes concernées par le projet
Ce projet intervient plus d’un mois après la tenue d’une conférence ministérielle en août dernier à Uvira (Sud-Kivu) sur la gestion commune du Lac Tanganyika. Une rencontre qui avait réuni les ministres des quatre pays en charge de l’Agriculture, la pêche et l’élevage. C’est à cette occasion que les gouvernements de la République Démocratique du Congo, du Burundi, de la Tanzanie et de la Zambie avaient annoncé le lancement de ce projet que finance la Banque Africaine de Développement à hauteur de 80 millions d’euros. La rencontre d’Uvira avait alors servi à l’harmonisation entre les quatre pays de leurs politiques respectives sur la gestion des ressources du Lac Tanganyika. Selon les estimations, environs 10 millions de personnes riveraines dépendent quotidiennement des produits du lac Tanganyika. De plus, faire face à la surexploitation des ressources halieutiques du lac et à la pollution reste une priorité.

« Kalemie, don du Tanganyika »
Indépendamment de la démarche politique, à Kalemie, la société civile et les organisations non gouvernementales nationales et internationales s’étaient également lancées dans la recherche de solutions pour une meilleure gestion des ressources du Lac Tanganyika menacé par ailleurs par le déboisement. Dans cet ordre d’idée, à l’initiative de l’ONG Slow Food Tanganyika, et en partenariat avec les services publics locaux de l’environnement, de l’agriculture et du tourisme, une campagne de reboisement du littoral du lac Tanganyika a été lancée en Avril 2009 à Kalemie. L’objectif étant de lutter contre l’avancée du lac sur la côte à cause du déboisement de celle-ci. Toutes les communautés locales étaient appelées à collaborer à ce projet. Avant cette campagne, au mois de février, un atelier sur la gestion des ressources du lac Tanganyika avait été organisé à l’initiative de la même ONG (Slow Food Tanganyika). Une rencontre qui avait pour objectif de mettre au point un plan de développement pouvant faire de Kalemie « un don de Tanganyika » comme l’Égypte est le don du Nil. Une centaine de participants venus de toutes les couches sociales et professionnelles y avaient pris part. Deux gros problèmes à résoudre étaient identifiés: le déboisement et la pollution du lac.

Carte postale du Lac Tanganyika
Le Lac Tanganyika est l’un des grands lacs d’Afrique. Il est le deuxième sur le continent du point de vue de la surface, après le lac Vitoria, et deuxième également au monde du point de vue du volume et de la profondeur après le lac Baïkal en Russie. Il est le plus poissonneux du monde. Ce lac tire son nom d’une langue de la région, le kibembe, et s’appelait « Etanga’ya ‘nia », qui signifie « lieu de mélange ». Deux Européens, Richard Francis Burton et John Hanning, le découvrirent en 1858. D’une superficie de 32 900 km², le Lac Tanganyika s’étend sur 673 km2 le long de la frontière de la Tanzanie (à l’est) et de la République Démocratique du Congo (à l’ouest) ; son extrémité nord sépare ces deux pays du Burundi, son extrémité sud les sépare de la Zambie. On retrouve à l’ouest (du côté congolais) les monts Mitumba. Il fait partie du bassin du fleuve Congo. Le 5 décembre 2005, un violent séisme, d’une magnitude de 7,5 sur l’échelle ouverte de Richter, a provoqué des dégâts et fait quelques victimes côté congolais. L’épicentre de ce séisme se situait sous le lac à une profondeur de 10 kilomètres.

Par ailleurs, ce lac est très réputé pour le nombre important de ses espèces endémiques. Pas moins de 250 espèces de poissons cichlidés et 150 espèces de non-cichlidés coexistent, dont la plupart vivent le long de la côte jusqu’à environ 180 mètres de profondeur.

La plus grande part de la biomasse se situe dans la zone pélagique et est dominée par six espèces: deux espèces de sardines du Tanganyika et quatre espèces de Lates. La quasi-totalité des espèces de cichlidés est endémique et plusieurs sont appréciées comme poissons d’aquarium. Enfin, le Lac Tanganyika est aussi connu pour la limpidité exceptionnelle de ses eaux, celles-ci permettant une visibilité atteignant les 25 mètres. Et ses eaux sont d’une extrême richesse minérale.

La région des Grands Lacs (Afrique)

À l’instar des célèbres Grands Lacs d’Amérique du Nord, les Grands Lacs d’Afrique sont un système de lacs localisés en Afrique de l’Est. Orienté dans le sens nord-sud, cet ensemble révèle la partie méridionale de la Rift Valley. Il comprend le lac Victoria, le troisième lac du monde par sa taille. Les grands lacs sont (superficie / profondeur maximale) :

– Lac Tanganyika (32 900 km² / 1 433m)
– Lac Victoria (68 100 km² / 82m)
– Lac Malawi (30 900 km² / 706m)
– Lac Turkana (6 405 km² / 109m)
– Lac Albert (5 270 km² / 51m)
– Lac Édouard (2 150 km² / 117m)
– Lac Kivu (2 700 km² / 485m)
– Lac Kyoga (1 720 km² / 5,7 m)

Certains considèrent que seuls les lacs Victoria, Albert et Édouard constituent les Grands Lacs car ce sont les seuls qui se jettent dans le Nil Blanc. Les lacs Tanganyika et Kivu se jettent tous deux dans le fleuve Congo.

Région des Grands Lacs

Cette région est l’une des régions les plus fortement peuplées du monde avec une population estimée de 107 millions d’habitants. En raison de son ancienne activité volcanique, cette partie de l’Afrique est aussi l’une des régions les plus fertiles. Son altitude lui donne aussi un climat plutôt tempéré en dépit de sa localisation équatoriale. Ce climat facilite beaucoup l’élevage (le bétail reste à l’écart des maladies), en particulier de bovins et de chèvres.

De par la densité de la population et le surplus agricole de la région, la zone s’est fortement organisée en de nombreux petits États. Les plus puissantes de ces monarchies étaient le Rwanda, le Burundi, le Buganda et le Bunyoro. À l’inverse des autres régions d’Afrique, les anciennes frontières ont été souvent maintenues par les puissances coloniales.

Très convoitée en tant que source du Nil, la région intéressa longtemps les Européens. Les premiers à arriver dans la région en nombre furent les missionnaires. Ils connurent un succès limité dans la conversion des autochtones. Le contact accru avec le reste du monde conduisit à une série d’épidémies catastrophiques concernant à la fois les êtres humains et le bétail. La population de la région décrut énormément, jusqu’à 60 % dans certaines zones. La région n’est revenue à son niveau démographique précolonial que dans les années 1950.

Considérée comme une région avec un grand potentiel après l’indépendance, la région a subi au cours des dernières années des guerres civiles, des violences intenses et un génocide, qui l’ont laissé dans un grave état de pauvreté dont seuls le Kenya et la Tanzanie sont exempts.

L’avenir de l’environnement africain

Toute l’économie de l’Afrique repose sur ses ressources naturelles, qui constituent aussi le système de survie de la majeure partie de sa population. Comme la plupart des Africains sont directement tributaires de ces ressources pour assurer leurs moyens d’existence, ils sont particulièrement vulnérables aux changements environnementaux.
Depuis trente ans, l’environnement de l’Afrique ne cesse de se détériorer et la pauvreté augmente malgré les initiatives prises par les gouvernements pour essayer de freiner et d’inverser cette dégradation.

Autrefois, les Africains possédaient des stratégies éprouvées leur permettant de faire face au changement. Aujourd’hui, la pauvreté a émoussé cette aptitude et aggravé leur vulnérabilité. Cette vulnérabilité accrue augmente alors la pression sur l’environnement. C’est un cercle vicieux. Les échecs des cultures liées à une sécheresse récurrente et le coût élevé du service de la dette l’intensifient encore.

La Conférence ministérielle africaine sur l’environnement a demandé au PNUE de coordonner la publication du premier grand rapport sur l’état de l’environnement africain. Africa Environment Outlook fait un bilan de l’environnement du continent et présente quatre scénarios possibles pour l’avenir :

  • Le scénario des forces commerciales : ce sont elles qui déterminent les relations socio-économiques et l’avenir de l’Afrique dépend des effets de la mondialisation.
  • Le scénario de réforme des politiques : de fortes politiques sociales et environnementales tempèrent les prescriptions commerciales.
  • Le scénario du monde retranché : le monde ne tient pas compte du besoin impératif de réformes en faveur de l’environnement, l’élite minoritaire se retranche dans des enclaves protégées et la plupart des gens connaissent de grosses difficultés et vivent dans la pauvreté.
  • Le scénario des grandes transitions : les défis de la durabilité débouchent sur l’élaboration d’un nouveau paradigme.

L’étude montre que la population, l’exode rural et le déboisement augmenteraient plus vite dans le cas du scénario du monde retranché, la richesse augmentant plus lentement. Par contre, le scénario des grandes transitions est celui qui obtiendrait les meilleurs résultats dans ces trois domaines.

La conclusion du rapport est la suivante : « Les gouvernements africains doivent s’engager plus avant à résoudre les problèmes environnementaux, en intégrant d’autres priorités de développement, comme la pauvreté »


Désertification

La désertification touche 46 % de l’Afrique et affecte quelque 485 millions d’Africains. Plus de 2 millions d’hectares des hautes terres éthiopiennes sont irrémédiablement dégradés. Une bonne partie du continent est particulièrement vulnérable : les trois quarts du Kenya, par exemple, sont arides ou semi-arides, et la Mauritanie est à 93 % hyper aride. L’érosion des sols et la désertification sont en augmentation et le problème est susceptible de s’intensifier dans les trente ans à venir, puisque la démographie continue à progresser et que le climat est de plus en plus variable.


Eau douce

La pénurie d’eau douce et sa qualité médiocre sont les deux plus grands freins du développement africain. Ils limitent l’agriculture et l’industrie et provoquent des maladies d’origine hydrique, fardeau très lourd pour l’Afrique. Il est probable que la situation s’aggravera encore avec le changement climatique. Les études effectuées par le Groupe intergouvernemental d’experts pour l’étude du changement climatique suggèrent que la pluviométrie baissera encore dans les zones déjà arides d’Afrique de l’Est et du Sud, et dans le nord de l’Afrique centrale, aggravant ainsi la sécheresse et la désertification. En Afrique de l’Ouest, la pénurie d’eau devrait frapper le Bénin, le Burkina Faso, le Ghana, la Mauritanie, le Niger et le Nigeria d’ici à 2025.


Diversité biologique

Six des 25 « points chauds » mondiaux de la diversité biologique internationale se situent en Afrique. A Madagascar, quatre plantes à fleurs sur cinq sont endémiques – le pays est le sixième du monde en matière d’endémie. Au cours des trente dernières années, la protection de la diversité biologique s’est renforcée et depuis peu, l’accent commence à être mis sur son utilisation durable et sur le partage de ses bénéfices. Pourtant, elle continue à décliner.


Forêts

Les forêts couvrent environ 22 % de la région mais elles sont en train de disparaître plus rapidement que partout ailleurs dans le monde en développement. Au cours des années 1980, l’Afrique a perdu 10,5 % de ses forêts. Ce sont elles qui protègent et stabilisent les sols, recyclent les nutriments et régulent la qualité et l’écoulement des eaux. Elles rendent également service au monde entier en absorbant le dioxyde de carbone qui contribuerait autrement à accélérer le réchauffement mondial : elles couvrent 45 % de l’Afrique centrale, le bassin du Congo abritant la deuxième forêt du monde de par sa superficie. Des réserves ont été créées, mais la pression sur la forêt reste importante.


Zones urbaines

Plus de trois Africains sur cinq vivent encore en zone rurale, mais le taux d’exode – 3,8 % par an – est un des plus élevés du monde. Au Malawi, il atteint 6,4 %. Les bidonvilles se multiplient et les gouvernements et les autorités locales ne sont pas en mesure de répondre aux besoins croissants en matière de logements et de services fondamentaux.